Super 400m NL de Michel et des brasseurs au top pour cette troisième journée de compétition.


Samedi matin.

Les camions sont pleins de lait

Les balayeurs sont pleins de balais

Il est 5 heures

Michel s’éveille.

Enfin presque. Notre président avait annoncé la couleur la veille, dès son arrivée à la Capitale. Son objectif était le 400m, et passer sous la barre des six minutes: « Si je fais plus de 6′, j’arrête la natation, c’est pas une blague ». Sa série était prévue vers 8h40, donc vers 5h40 Michel se lève. Pré-échauffement en vélib dans les rues de Vincennes et de Paris, échauffement à la piscine dès 7h. On ne rigole pas avec le réveil musculaire. La rigueur et la motivation paient. Dans une « forme euphorique », il boucle son 400m en 5’50 », une superbe progression. Tout le monde souffle, nul ne souhaitait le voir s’éloigner des bassins !

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Pour une fois Thierry Grenet votre serviteur, était venu à Paris avec un certain nombre d’objectifs chronométriques précis en tête. En crawl et en papillon. Histoire de passer ensuite à autre chose pour la fin de saison, pourquoi pas du 4 nages. Plus facile à dire qu’à faire comme on va le voir. Le vendredi (J2), le 50m papillon et le 200m NL étaient au programme. Objectif avoué sur 50m papillon: nager en moins de 30″. C’est fait en 29″96, soit un petit peu mieux qu’à Tours en shorty, mais c’est très juste. Le soir sur 200m NL, l’objectif est de rafraîchir un record personnel jugé pas très bon et de passer sous les 2’20 ». Presque tout marche comme sur des roulettes: premier 50m assez rapide, passage aux 100m en 1’05 », ensuite contrôle pour rester en tête de la série, les autres nageurs étant tous engagés en moins de 2’20 ». Finalement, sans chercher à sprinter sur le dernier 50m, je touche en 2’17″08, étonné par la facilité de la chose. Pourquoi ne pas m’être « arraché » pour nager 2’16 » ou 2’15 » ? Parce qu’un petit truc a cloché au départ. Un mouvement incontrôlé sur le plot juste avant le coup de sifflet, je nage en pensant à cette très probable disqualification, qui est confirmée après l’arrivée. Objectif chrono rempli donc … mais à renouveler.

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Le samedi (J3), l’objectif suivant se présente le matin : passer sous les 1’10 » au 100m papillon, l’épreuve vraiment préparée à l’entraînement. Mis en confiance par le 200m NL de la veille et les bonnes sensations à l’échauffement, le 100m papillon est nagé en appliquant les consignes: nager relâché sur les premiers 50m, soigner les coulées. Tout semble aller bien pendant 90m. Ca commence à « coincer » sur les derniers 10m (comme souvent …), mais je touche la plaque devant mon voisin engagé en 1’09 » … déception et incompréhension en regardant le tableau d’affichage: 1’11″22, à 1″ du RP. Décidément, ce 100m papillon n’est toujours pas au niveau.

Du coup je ne sait pas trop à quoi m’attendre le soir sur le 100m NL (objectif initial: faire moins de 1’01 »). Après un passage en 29″11, ça coince à nouveau un peu sur la dernière longueur et le 100m est bouclé en 1’01″22, provoquant un mélange de déception mais aussi de soulagement (« on ne crache pas sur … », même s’il n’est grignoté que de 9 centièmes de secondes).

Samedi, c’était aussi l’entré en lice de nos brasseurs sprinteurs. Martine Berchotteau est stressée. Pourtant il s’agit de sa troisième saison de compétition maître (en C5) et elle est en pleine progression. Top départ, 46″60 plus tard elle touche les plaques et améliore à nouveau son record personnel maître de plus d’une seconde (plus de 800 points à la table de cotation des maîtres).

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Chez les messieurs, c’est Michel qui commence. Moins incisif que sur son 400m, il termine en 39″97 à une seconde de son RP.

Peu après à la chambre d’appel, Olivier Russo est dans sa bulle, le visage fermé. Comment va-t-il gérer l’énorme pression qu’il s’est mis lui même sur les épaules pour cette compétition ? Heureusement son vrai objectif est le 100m du lendemain, il va pouvoir se jauger sur le 50m. Il monte sur le plot, « à vos marques … », catastrophe … il se déséquilibre et se rattrape en agrippant le bord du plot, juste avant le coup de sifflet. Va-t-il être lui aussi disqualifié ? Peu importe, il nage un superbe 50m qu’il termine en 35″28. Son récent record personnel est largement battu, et près de 3 secondes ont été gagnées cette saison ! Soulagement quand la série suivante s’élance sans que le speaker n’annonce de disqualification.

Peu après c’est au tour de Fred Coinçon. Il est très incertain sur son état de forme: les contraintes professionnelles, la difficulté à s’entraîner dans le public, le caractère aléatoire des « cassés » nagés les semaines précédentes l’ont rendu dubitatif. Mais il n’est pas homme à se laisser aller. Il nage lui aussi un superbe 50m brasse, et en 32″86 il améliore même son record personnel de 8 dixièmes !

Une petite virée à Paris samedi soir avec Robin (qui tient l’appareil photo).
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