‘’El Presidente’’ avait fait le compte, revenir avec 13 médailles était possible. Son pronostic était le bon. Après une prestation moyenne de Johny (12’26’’39 au 800, 11ème sur 12), ses nageurs ont démontré leur capacité à enchaîner les épreuves tout en restant au top. Olivier et Grams étaient donc dans la dernière série du 800. Olivier désirait achever son œuvre, Grams porter une médaille de plus autour du cou. Les deux purent savourer la satisfaction de leurs désirs exaucés même si Grams est loin de pouvoir accrocher son copain décidément trop fort. Olivier n’a pas trop forcé au départ, au point que son adversaire le plus menaçant remonte notre leader jusqu’au 400. Oui mais voilà, Olivier relance à mi-course et de nouveau l’écart augmente en sa faveur, passant de 1’10’’ au 100 à 1’09’’ puis à 1’06’’, il parachève son succès en régulant sa course en negative split (4’36’’ puis 4’35’’). Grams pour sa part finit 3ème sans discussion possible (9’50’’) en cédant largement sous les assauts du médaillé de bronze du 400 qui devient donc celui paré d’argent au 800.

 

Grams n’avait en fait pas l’esprit libre, il lui fallait maintenant se préparer pour le 100 papillon qui suivait. Quelques mètres parcourus dans le petit bain (300), une montée sur le podium du 800 puis il se doit de se concentrer de nouveau. Abordant le premier 50 m sans y laisser trop de plumes (29’’48), il termine avec brio le dernier 50 et gagne un titre supplémentaire (le 3ème donc) en 1’02’’32.

Michel avait gagné son pari, il pouvait rentrer tranquille.

 

Mais la compétition se poursuit pour un Franck plein d’espoir sur son 200 4N. Après un 36’’22 au 50 papillon qui lance la course, le dos est plus délicat à gérer. Asynchrone, il cède du terrain (46’’91) mais seulement pour retrouver sa nage favorite qui le voit remonter les nageurs des autres lignes et toucher le mur en 44’’94. Le dernier 50 est pour lui plus difficile mais mentalement il ne cède pas, les bras eux lâchent un peu, ce qui se traduit par un 2’48’’38 à l’arrivée. Franck gagne des places (11ème au général) malgré un temps quasi-identique à celui de Villeurbanne.

 

Quarante minutes plus tard, c’est à Céline de solder son épopée. Le 50 brasse demande vélocité plus que glisse, elle sait gérer les deux au mieux, les appuis sont parfaits, ce qui lui permet de réaliser le 2ème temps de sa série en 43’’86. Le sourire est de mise, elle l’a bien mérité.

 

C’est donc à Abdel sur ce même 50 que revint le soin de clore ces magnifiques championnats. Après un départ normal, il se met en marche et nous offre une nage superbement synchronisée et ondulée à souhait. Abdel est en symbiose avec l’eau, tout glisse. Avec une nage pareille rien de mal ne pouvait lui arriver, il signe donc un temps de 33’’91, soit seulement 14 centièmes de plus que son record personnel qui datait de 2004.

 

Les maitres de l’USSE ne vieillissent pas.