Le 11 mars 1984 à Echirolles, Olivier Petitcuenot, notre vedette masculine de l’époque, avait fait tombé le premier le mur de la minute, il avait 14 ans et était alors le porte-drapeau d’une USSE en plein développement. Un rêve était devenu réalité mais on en était encore aux balbutiements de notre structure, les st-egrèvois n’étaient compétitifs que chez les jeunes. Rappelons-le, le mythique Johnny Weissmuller avait été le premier au monde à franchir ce cap le 9 juillet 1922 (en conclusion l’USSE avait alors 62 ans de retard sur le niveau mondial).

Comme on le sait après la génération 1970 emmenée par Olivier Petitcuenot, les 71 d’Emmanuelle Gleizes et Pierre Jaillet puis les 73, 74, 75 de Ludo, Sylvain et Grams propulsèrent le club sur le devant de la scène régionale, l’USSE devint un club reconnu luttant pour les premières places dont les fers-de-lance fréquentaient les championnats élite, les records tombaient vite et les caps étaient franchis allégrement.

Il fallut cependant attendre le 27 février 1993 à Fontaine pour que Grams en finisse avec ce fameux mur sur le 100 papillon en nageant celui-ci en 59’’33 (au niveau mondial c’est l’américain Lance Larson qui avait été le précurseur le 26 juin 1960 à Los Angelès) l’USSE n’avait plus alors que 33 années de retard sur la natation mondiale.

Il fallut un an de plus à Sébastien Billon pour que le 100 dos connaisse le même sort, le 17/12/1994, le fils unique de notre chère Renée parcoure le bassin de Seynod en 58’’90 amenant ainsi le record st-egrèvois au niveau du record du monde de l’allemand de l’est Roland Matthes le 21 septembre 1967 à Leizig.

Et les dames me direz-vous, elles approchaient certes la minute fatidique mais à distance quand même, Emmanuelle Gleizes, la reine de l’époque avaient amené le record USSE à 1’01’’32 le 23/01/94. Il fallut du temps pour que celui-ci évolue plus encore.

Sous l’impulsion de trois copines, les filles boostèrent le club au point de pouvoir présenter un 10*100 fantastique le 17 décembre 2005. Nos ondines terminèrent les 1000 m en 10’29’’34 soit 1’02’’93 de moyenne par 100 m. Ce temps reste et restera longtemps indétrônable. Trois nageuses exceptionnelles s’affrontaient alors pour détenir le bien suprême, le record USSE du 100 libre, mais la reine resta la reine, Emmanuelle Gleizes alors agé de 34 ans propulsa l’épreuve à 1’00’’31, Marine Misslin (1’00’’87) et Ophélie Lamazouère (1’00’’54), ses copines d’entrainement durent s’avouer vaincues.

La belle équipe se dispersa, le record tint facilement et ne fut plus approché jusqu’à ce qu’un boulet humain nommé Alice Paillard commença à s’affirmer sur le devant de la scène. Une progression ultra-rapide, un moral à la hauteur, des ambitions nécessaires, un ensemble parfait pour relever le défi. Il fallut peu de temps finalement à la précoce Alice pour en finir avec le record grand bassin (1’00’’35 le 30/03 à St-Raphaël), le triomphe en bassin de 50 m semblait acquis. Un mois plus tard, ce fût fait, Alice réalise 59’’83 le 29 avril à Crolles et devient donc la première nageuse st-egrèvoise à franchir ce cap tout comme l’Australienne Dawn Fraser avait été la première nageuse mondiale à le faire en 1962.

 

Ajoutons à cela pour compléter ce week-end historique pour le club et la demoiselle qu’Alice en profite pour s’approprier aussi les records du club 16 et 17 ans du 200 libre ce même jour : 2’15’’65.

Autres records personnels battus par la demoiselle : 50 brasse en 42’’13, 400 libre en 4’52’’53.