Quentin n’a pas tout réussi dans ces championnats, loin de là. Force est de constater que son 200 libre en 2’03’’30 est éloigné de son top petit bain en 1’55’’85 mais ces 28’’61 au 50 dos resteront une marque importante.  Lorsque Sébastien Billon en série des nationaux 1 (devenus Nationaux élite depuis) avait battu son record du club en grand bassin en l’amenant à 28’’91, peu se doutaient qu’il faudrait 23 ans pour qu’un autre st-egrèvois se l’approprie. Mais l’époque était faste alors, les records tombaient à foison dans les mains de cette génération qui a avalé le début des années 90 en raflant tout ce qui était à sa portée : Emmanuelle Gleizes, son frère Sylvain, un Pierre Jaillet dominant à outrance la brasse régionale, un Grams qui osait nager avec Franck Esposito au 200 papillon, un Sébastien Billon dossiste d’exception puis vinrent ensuite les Davy Teinturier, Olivier Meurant. Une époque de découverte, de conquête qui érigea le socle des records du club. Depuis plus de 20 ans, génération après génération les nageurs se succèdent et grappillent avec volonté, courage les records à la portée. Yann Vazart trace la voie depuis 2 ans, il s’est approprié avec hargne certains des plus légendaires (100 libre, 200 brasse, 200 4N entre autres), son copain d’entrainement vient maintenant l’aider à ouvrir encore le paysage des possibles. Honneur donc à Quentin, nouveau maitre du 50 dos. Ajoutons à son crédit un 100 libre en 55’48 qui reste encore à distance de celui de Yann (54’’92 cette fois-ci).

Si notre éclectique brasseur (une oxymore en soi) n’a pas franchi de cap dans sa discipline de prédilection lors de son week-end à Montluçon, il a frôlé l’exploit au 100 papillon en réalisant 59’’45, échouant à moins de 1 dixième du temps « du Campionissimo Grams (59’’36). Un vol plané magnifique. Tout comme Quentin, son parcours s’accompagne d’un bon 50 (30’’95 en brasse), le reste n’étant pas record mais lui offrant un billet pour les championnats promotionnels d’hiver sur 200 brasse (2’25’’33). Montluçon était une étape vers les nationaux 2 de mars incontournables pour viser encore plus haut.

Pauline Pellerin finit 4ème du 50 brasse en 34’’38 et rejoindra Yann aux championnats promotionnels. Elle continue à performer en relevant le défi de conditions d’entrainement difficiles.

Le troisième et dernier billet pour les promotionnels a été conquis par un certain Lilian Curtaud. Bien connu de ceux appréciant la brasse, notre junior se délecte d’autant plus lorsque les virages sont en moindre quantité, il s’offre donc un 50 en 32’’03, un 100 en 1’12’’31 et un 200 en 2’40’’46, les 50 et 100 lui permettant d’intégrer le niveau supérieur et d’accompagner Yann et Pauline. Le plaisir étant au rendez-vous, rien n’arrête donc Lilian, en tout cas pas le 200 4N puisque celui-ci est exécuté en 2’24’’31 (remarquable).

Ces championnats en bassin de 50 m sont un élément de grande frustration pour la plupart (Lilian excepté), ils se pointent après une période de préparation qui a très bien marché pour l’immense majorité mais chacun se doit de les affronter sans avoir au préalable concouru en grand bassin avant. Le dépit est donc souvent grand à l’arrivée alors même que les records personnels tombent à foison et parfois de beaucoup.

Alors apprécions les choses à leur juste valeur, ce ne furent pas de mauvais championnats, loin de là :

Fantin Macaire a amélioré son record du 200 papillon de 10’’ battant même aisément son record petit bassin (2’29’’58). Tous ses records grand bassin sont battus (50 papillon en 28’’63), 100 en 1’05’’24, 50 dos en 30’’63, 100 en 1’06’’08.

Rémi Brazzolotto fait de même en brasse : 50 en 34’’43, 100 en 1’15’’62, 200 en 2’44’’91, un superbe parcours pour un malade en phase de rétablissement.

Idem pou Antoine Millet en dos : 50 en 31’’24, 100 en 1’07’’96 (record égalé), 200 en 2’28’’07.

De même pour Vanessa ANdrejevic : 100 en 1’13’’65 (2 secondes de moins), 200 dos en 2’37’’64 (5 secondes de moins).

Marianne Guillon est sur la même lancée : 50 brasse en 40’’46, 100 en 1’29’’26.

Alice Paillard n’a raté que le 200 libre (2’21’’07) mais va encore plus vite sur 50 libre (28’’38) et 100 (1’01’’99).

Lou Gautier fut un ton en-dessous des championnats régionaux et ne put glaner de records lors de ces championnats, le plus proche de ceux-ci fut le 50 papillon en 32’’39. Lou se cherche encore en bassin de 50 m mais nul doute qu’après quelques meetings de préparation, cela deviendra plus facile. Temps du week-end : 50 brasse en 37’’79, 100 en 1’22’’16, 200 en 2’56’’93, 200 4N en 2’36’’68.

 

Cette compétition entérine la fin de la première période de qualification, il reste maintenant à récupérer lors des vacances de Noël afin d’aborder au mieux le premier trimestre 2018.