La bataille fut rude entre l’équipe 2 composée de nageurs chevronnés (maîtres et cadet) et l’équipe 3 composée de minimes (et d’un maître venu compenser la blessure de Romain Favier). Les plus anciens l’ont emporté de peu, revanche l’année prochaine peut-être.


L’équipe 2 a longtemps tremblé face aux coups de boutoir de minimes décomplexés et tout heureux de venir titiller leurs aînés.

Tout commença au 10*50 libre. Surpris par le coup de sifflet qu’il n’entendit pas Tristan rata le départ, Alexandre Andrejevic s’arrêta dans l’eau, Tristan Macaire fit de même puis ils repartirent. Au final ils terminent enragés tous les deux car leur temps fut très mauvais. Le relais était lancé ! La première manche échoit aux anciens (4’53’’35 contre 4’58’’92).

Début des épreuves individuelles avec le 200 dos, nos deux relayeurs décontenancés (Tristan et Alexandre) s’affrontent de nouveau. En colère contre le sort les deux partent vite, trop vite sans doute puisque Alexandre bat son record du 100 (1’11’’36) et Tristan ceux du 50 (34’’05) et du 100 (1’11’’48). Les lactates prennent le dessus, Alexandre s’écroule hélas et ne peut battre son record (2’37’’15) tandis que Tristan continue sur sa lancée et profite de ce départ rapide pour franchir les 2’30’’ (2’29’’90), un temps suffisant pour se qualifier aux nationaux 2, idéal pour se mettre en confiance.

La brasse suit, le 200 pour être précis, Olivier Russo est aux cotés de son principal adversaire, un certain Lilian Curtaud. Olivier prend la course en main et mène. Bon passage en 1’22’’, il poursuit au train et domine la course jusqu’au 150, mais voilà que comme attendu Lilian accélère et malgré la combativité d’Olivier mène jusqu’à l’arrivée. Le résultat est bon pour Olivier (record personnel en 2’51’’85) qui a effectué la course souhaitée, le résultat est remarquable pour Lilian qui couvre la distance en 2’50’’26 et manque le record USSE 13 ans de 13 centièmes de seconde. Il réalise de plus tout comme Tristan le temps de qualification des nationaux 2.

Il est maintenant évident que nos maîtres n’auront pas la partie facile. Mathieu Fougères s’est échauffé, c’est bien, mais il manque d’entraînement cette année. Il est cependant fort combatif, cela ne suffira pas sur ce 400 au rythme endiablé, Eric Vazart n’a pas l’intention de céder, il mène et ne se soucie de rien d’autre. Première place pour notre minime 2 très endurant en 4’47’’41 devant un Mathieu qui n’a pas démérité (5’08’’22). Pierre Jaillet commence à effectuer des calculs et s’affole face au mordant des jeunots.

Au papillon maintenant, Fantin Macaire n’avait sur le papier aucune chance sur le 200 face à l’expérimenté Frédéric Girard. Seulement voilà, les jeunes n’ont pas de complexe et au 100 Fantin mène la danse, cela ne dura pas puisque Fred revint au train mais l’écart n’est guère favorable (Fred bat son record de quelques centièmes : 2’40’’01), Fantin de 8’’ (2’43’’87).

Le 200 4N fut l’occasion de l’empoignade suivante : Benoît Clappier versus Pierre Tranchant. Benoît assure merveilleusement bien, même si la fin est délicate. A son crédit un nouveau record personnel en 2’41’’50 qui le rend fort heureux. Derrière lui, Pierre plus incisif sur le final revient bien et se fait plaisir en bouclant son parcours en 2’43’’45 (record aussi). Beau mano à mano.

Le 4*100 revint à l’équipe deux assez facilement mais le jeu incompréhensible des minimes qui mettent ou enlèvent leur shorty selon les épreuves rend la lutte fort aléatoire…
Equipe 2 : 4’04’’31, équipe 3 : 4’08’’65.

La matinée terminée, le jeu semble équilibré.

Début de la deuxième demi-journée avec le 4*200 libre. Les relais sont de qualité. D’entrée le défi est lancé, Thierry Grenet observe Rémi Brazolotto et ne force pas son talent, c’est mal connaître le finish de Rémi. Dernière longueur au sprint du minime qui laisse sur place son compagnon expérimenté (2’18’’34 contre 2’19’’63). Fred, avec son shorty ne s’en laisse pas conter, il a pourtant fort à faire, Eric est impérial, enragé, il passe vite et ne veut pas céder, Fred doit faire appel à toutes ses ressources et il les trouve, un merveilleux relais qui lui soutire enfin un sourire à l’arrivée (2’12’’33), Eric lui réalise un temps incroyable (2’14’’64). Florent allait-il remonter ? Ce ne fut pas le cas, Abdel Saidani est parfaitement au point, il mène et ne laisse aucune chance au minime, l’écart est creusé, Abdel réalise 2’13’’18 contre 2’16’’57 pour Florent. L’affaire était-elle réglée ? On aurait pu le croire car Pierre n’est pas un novice, mais la fureur de Pascal Meyer est telle que le danger plane sur notre brasseur de talent et mètre après mètre il voir revenir impitoyable le fils de Jens. Pascal est phénoménal et lors d’un dernier sprint effréné touche en 2’10’’97, Pierre n’a pas démérité (2’16’’06) mais cela n’a pas suffi, les jeunes l’emportent de peu : 9’00’’52 contre 9’01’’20.

Le débat est relancé, s’ensuit une nouvelle joute en dos. Abdel Saidani, impérial, impose sa gestion de l’épreuve, Léo Caulier est fougueux, part vite mais ne peut contenir la maîtrise de celui qui s’entraîne à Pierrelatte toute la semaine. Le résultat est probant, Abdel établit un nouveau record personnel en 1’08’’90, Léo blessé à l’épaule se contente d’un honnête 1’11’’50.

La brasse est dans le même axe, celui qui a dominé cette spécialité pendant si longtemps au niveau régional gère la course à sa main. Pierre Jaillet redevient Pierre Jaillet, un monument en soi de notre natation, jamais vaincu, jamais si fort qu’à la lutte. Rémi Brazzolotto est au top et en gros progrès, il a parfaitement performé (record en 1’18’’44) mais Pierre gagne aisément (1’12’’57). Notons cependant pour nuancer les choses que Rémi a l’avenir devant lui, il est bien plus fort que Pierre au même âge…

Peu importe l’équipe 2 reprend l’avantage, cela ne dure pas cependant, Florent Macaire savait ce qu’il voulait au 100 libre, franchir la minute et il ne fit pas dans la dentelle. Son entraineur Lionel Guillon, pas habitué à se rendre, se battit jusqu’au bout mais ses 1’04’’16 ne firent pas le poids face à un Florent volant sur l’eau qui s’adjuge l’épreuve en 59’’07. Le débat est relancé.

Pas pour longtemps hélas car Jérôme Caulier, malgré tout son courage, n’avait aucune chance face à Thierry Grenet sur le 100 papillon, le 2ème l’emporte sans difficulté aucune en 1’16’’09 contre 1’35’’33.

Sur le 100 4N, Pascal Meyer est au top des tops (1’10’’69) mais il nage sans shorty face au très régulier et étonnant Florian Lucas, vraiment très au point ce jour (1’07’’81). Florian, étonnant, nous gratifie d’une nage maîtrisée avec de belles prises d’appuis. Pascal fit parler sa fougue et son talent mais l’expérience prévalut.

Le 4*100 4N ne fut qu’une formalité pour l’équipe 2 même si Tristan entretint un instant l’illusion en battant de nouveau son record du 100 dos (1’10’’99) face à un Abdel encore plus saignant (1’08’33). Pierre régna en maître sur la brasse face à Rémi, Fred ne s’en laissa pas conter face à un Fantin offensif (1’11’’50 en papillon), un seul regret, Florent lâcha le morceau en nageant le crawl en 1’02’’83 face à un Florian maitre de lui (1’00’’28). Le relais Macaire-Brazzolotto cède donc : 4’44’’60 contre 4’29’’39.

Le bilan est malgré tout à la hauteur des attentes : l’équipe 2 est 19ème régionale avec 12056 pts et 2ème équipe 2 derrière le NC Alpes 38 (comme l’équipe 1 avec son homologue) et l’équipe 3 finit 20ème (sur 83) avec 11568 pts en pouvant s’enorgueillir d’être la meilleure équipe 3 de la région.