Yannick Agnel grand vainqueur du 100m nage libre ; Hugues Duboscq ne se qualifie pas sur 200m brasse pour les jeux olympiques ; Maëlys 18e du 200m brasse.
Cette cinquième journée n’était pas celle dont le programme était le plus dense mais certainement une des plus attendues. Elle contenait en effet la finale du 100m nage libre masculin, une épreuve qui a tant réussi aux Français ces dernières années. Il était difficile de pronostiquer l’identité des deux qualifiés pour les jeux tant le nombre de prétendants était important. Une chose était certaine : des grands noms seraient laissés sur le carreau.
En la matière, difficile de faire mieux que le champion olympique en titre lui-même. Après un départ rapide, Alain Bernard s’est écroulé et termine en 48″96, un temps qui ne lui offre que la cinquième place ex-æquo avec Grégory Mallet. Bernard, excellent technicien en dépit des apparences et des raccourcis faciles, n’est pas parvenu à se libérer pleinement. Mais même au sommet de son art, il lui aurait été difficile de contrer Yannick Agnel, vainqueur en 48″02 et qui a brillamment relevé le pari qu’il s’était lui même lancé en délaissant le 400m pour le 100m. Fabien Gilot retire les fruits de sa grande régularité sur l’épreuve et s’empare du second billet qualificatif pour Londres en 48″38. Il devance le surprenant Clément Lefert (48″64), dont on attend avec impatience le 100m papillon, et Amaury Leveaux, un peu moins rapide qu’en demi-finales (48″69).
La course ici
L’autre finale de l’après midi (la première chronologiquement) réservait un suspense d’un tout autre genre. Hugues Duboscq était le seul à pouvoir encore réaliser les minimas exigés en vue des jeux et il n’est probablement pas exagéré de dire qu’à peu près tout le monde souhaitait qu’il y parvienne, tant ce nageur fait l’unanimité. Cela ne s’avéra malheureusement pas suffisant : la fin de course fut difficile pour Duboscq et le temps (2’13″27) moins bon qu’en demi-finales. Le nageur havrais s’adjuge néanmoins un titre supplémentaire de champion de France, devant Thomas Dahlia (2’13″83) et Giacomo Perez-Dortona (2’14 »54).
Par ailleurs, trois demi-finales se sont déroulées ce jeudi. Du côté du 100m nage libre féminin, la densité n’est pas la même que chez les messieurs et on sait déjà qu’il n’y aura pas de représentante pour l’épreuve individuelle à Londres. Charlotte Bonnet a signé le meilleur temps (55″06) devant Mylène Lazare (55″72) et la franco-américaine Margaux Farrell (55″76). Sauf grosse surprise, la victoire devrait se jouer entre ces trois nageuses demain. Sur le 200m dos masculin le titre et le billet olympique semblent tendre les bras à Benjamin Stasiulis. Déjà qualifié pour Londres sur 100m dos, le nageur amiénois a facilement dominé les demi-finales de sa spécialité en 1’57″28, soit plus d’une seconde de mieux que ce qu’il lui sera demandé demain en finale (1’58″48). Son dauphin, Eric Ress, reste dans la course mais devra faire un peu mieux que ses 1’58″78 du jour.
Plus d’espoir de qualification olympique en revanche sur le 200m 4nages masculin, une épreuve sur laquelle les Français ont bien du mal à se montrer performants au niveau international. Le tenant du titre, Ganesh Pedurant, a signé le meilleur temps des demis-finales en 2’03″44 (2’02″96 en série). Pas plus de réussite pour les nageuses de 200m brasse, elles aussi d’ores et déjà exclues de la course olympique. Le titre devrait se jouer demain entre Coralie Dobral, Claire Polit et Fanny Babou. Notre représentante, Maëlys, avait été éliminée en série un peu plus tôt dans la journée, dans un temps décevant pour elle (2’42″57 contre 2’37″81 cette année). Notons cependant que Maëlys s’est définitivement installée dans les vingt meilleurs de la spécialité et est passée tout près de la demi-finale (16e en 2’41″00).
Enfin, le 800m masculin (épreuve non olympique) a été remporté sans surprise par Sébastien Rouault en 7’52″23. Anthony Pannier (7’54″41) et Damien Joly (7’54″96) complètent le podium.
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