Records de France au 200 NL pour Camille Muffat et Yannick Agnel ; Laure Manaudou et Camille Lacourt obtiennent leurs billets pour Londres ; Déception pour Jérémy Stravius.
On attendait beaucoup de cette troisième journée de compétition à Dunkerque et le moins que l’on puisse dire est que l’on n’a pas été déçu. Au programme, les demi-finales du 200m dames et la finale du 200m messieurs, la finale du 50m papillon dames, les deux finales du 100m dos, la finale du 100 brasse dames, les demis du 200 4n dames et celles du 200 papillon messieurs et enfin la finale du 1500 dames.
Les 200m nage libre dame et messieurs ont sans conteste constitué le temps fort de cette journée. Chez les dames tout d’abord, Camille Muffat (ON Nice), après avoir dépossédé hier Laure Manaudou du record de France du 400m, s’est approprié celui du 200m. Performance d’autant plus remarquable qu’elle a été réalisée dès les demi-finales et que son temps (1’55 »40) constitue la seconde meilleure performance mondiale de l’année, derrière les 1’55″23 de la suédoise Sarah Sjostrom.
Peu de temps après, Muffat a été imitée par son camarade de club, Yannick Agnel. Le niçois a écrasé la concurrence en finale du 200m masculin et a amélioré son propre record de France, le portant à 1’44″42, un temps qui lui permet de prendre largement les commandes des rankings internationaux 2012 et qui lui aurait assuré le sacre mondial à Shanghai l’année dernière.
Derrière ces deux coups de tonnerre, la concurrence s’est vue cantonnée aux seconds rôles. La jeune Charlotte Bonnet (ON Nice, une fois encore !) a signé un joli 1’58″80 et se place pour la finale. Il lui faudra cependant nager encore un peu plus vite (1’58″33) pour obtenir sa qualification pour les jeux. Les deux toulousaines, Coralie Balmy (1’59″37), qui a semblé en difficulté dans la dernière longueur, et Ophélie-Cyrielle Etienne (1’59″42) pourraient tirer leur épingle du jeu en finale.
Chez les garçons, Amaury Leveaux (Lagardère Paris racing) a obtenu de justesse le second billet derrière Agnel, en 1’46″72, cinq petits centièmes devant Grégory Mallet (CN Marseille). Clément Lefert (Olympique Nice) prend la quatrième place en passant (comme Mallet) pour la première fois sous les 1’47 » : 1’46″90. Avec ce quatuor, la France peut nourrir de légitimes ambitions en vue du relais 4*200m à Londres.
Mais étrangement, pour ce relais, la mauvaise nouvelle est venue du 100 m dos masculin. Pas de surprise en ce qui concerne l’identité du vainqueur : Camille Lacourt (CN Marseille) en 52″75, meilleure performance mondiale de l’année à la clé. Mais Jérémy Stravius (Amiens Métropole Natation), champion du monde en titre de la spécialité avec Lacourt, a été devancé par son camarade de club Benjamin Stasiulis (54″04 et 53″98 respectivement), ce dernier empochant le second billet olympique. Il s’agit d’un véritable coup dur pour le très polyvalent Stravius, qui s’était concentré sur le 100m dos au détriment notamment du 200m nage libre. Or, s’il venait à ne pas être qualifié en individuel pour Londres (il lui reste encore une chance sur 100m nage libre, mais la tâche semble extrêmement compliquée), il ne pourrait en théorie pas être ajouté au relais 4*200m nage libre dont il a été un élément essentiel ces deux dernières années…affaire à suivre !
Chez les dames, le 100m dos a été remporté par la revenante Laure Manaudou (CN Marseille) en 1’00″16, un bon chrono qui rend la perspective d’une finale à Londres tout à fait envisageable. Alexianne Castel (TOEC) prend la seconde place en 1’00″56 et assure elle aussi sa participation aux jeux olympiques.
La finale du 100m brasse dames a vu la victoire de la marocaine Sara El-Bekri (Lagardère Paris racing), le titre de championne de France revenant à Fanny Babou (CNS Saint-Estève), dans un chrono très éloigné des références internationales. Sur 200 4N, toujours chez les dames, Lara Grangeon (CN Calédoniens) demeure la seule en course pour la qualification olympique avant la finale. Il en va de même pour Jordan Coelho (Étampes natation) sur le 200m papillon masculin.
Du côté des épreuves non olympiques, la niçoise Anna Santamans s’est adjugée le 50m papillon en 26″64, Mélanie Hénique (Amiens Métropole natation), médaillée sur cette distance aux derniers championnats du monde, ne prenant que la quatrième place. Enfin, sur le 1500m féminin, Aurélie Muller (CN Sarreguemines) est devenue championne de France en 16’35″89 derrière la roumaine Camelia Potec (Lagardère Paris Racing, 16’25″62).
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