La forte délégation st-egrèvoise comprenait 25 nageurs, 18 réussissent les temps de qualification aux nationaux 2, Vanessa la frôle. La plupart ont réussi un superbe parcours.


Le parcours de Yann Vazart fut difficile, fatigué, il lui fallut solliciter son mental pour transformer ce qui aurait pu être un week-end maussade en belle victoire sur lui-même. Armé d’une confiance retrouvée, il attaqua son 200 4N dès le parcours de papillon avec conviction et énergie. Parti donc plus vite, il conquit dixièmes après dixièmes qui s’additionnèrent afin de former des secondes. Une seconde et 5 dixièmes d’avance après le dos, Plus de 2 secondes 5 après la brasse, il convenait de ne pas craquer, il tint bon et s’offrit sur un plateau un super record USSE petit bain en 2’09’’56, un de plus dans sa besace, un de moins pour Robin Pla, son devancier qui cède face à son talent. Une belle victoire qui illustre parfaitement le lien très fort entre mental et performance.

Record aussi pour Clément Brun. Moins entrainé cette année, Clément se concentre sur quelques épreuves, le 50 papillon et le 100 libre font parties du lot. Si le second lui offre un record personnel (54’’22), le premier est à l’origine d’une nouvelle avancée : le premier passage d’un st-egrèvois sous les 26’’ (25’’85). De plus en plus puissant, Clément a su dominer son épreuve phare.

Nombreux étaient donc ceux venu chercher une qualification pour les nationaux 2, si celles-ci ne faisaient guère de doute pour Yann et Clément, d’autres eurent plus de mal mais la majorité réussit à passer le cap malgré angoisses et doute.

Vanessa Andrejevic ne put aller chercher tous les dixièmes qui la séparaient de la qualification mais il existe des défaites qui ne le sont qu’en apparence. Vanessa se présentait en septembre avec un record de 2’45’’02 au 200 dos, elle a réalisé à Valence 9 secondes de moins, une progression très spectaculaire en si peu de temps, de plus terminer cette épreuve en 2’36’’83 alors même que le record USSE 14 ans est détenue par une certaine Nadège Misslin en 2’35’’23 est presque un crime de lèse-majesté. Vanessa n’était pas classée parmi les 15 meilleures nageuses USSE à 12 ans, à 13 elle se situait au 4ème rang avec 2’45’’02, à 14 elle est 3ème et à 15 il lui suffirait de gagner 14 centièmes pour être 2ème mais après tout pourquoi viser la 2ème alors que la première est si proche ? Un bonheur ne venant jamais seul, aucun record ne tint la journée : 100 libre en 1’08’’66, 50 dos en 35’’27, 100 dos en 1’14’’96, le top donc.

Julia Andrejevic avait mal aux jambes, pas assez pour ne pas battre ses records du 50 (30’’50) et du 100 libre (1’06’’13) mais trop pour affronter sereinement le 200 (2’29’’35). Ce fut un beau parcours même si l’on eusse pu souhaiter qu’elle se présente au départ avec toutes ses armes (les jambes au mieux en fait). Prochain objectif fixé : 1’05’’ au 100.

Rémi Brazzolotto franchit le cap des 2’40 » au 200 brasse moyennant une superbe finale (2’38’’76). Si ce fut sa seule qualif., ce ne fut pas son seul record puisque, en finale aussi, Rémi réussit un beau 1’14’’71 au 100 de la même spécialité. Rémi nage de mieux en mieux et progresse régulièrement, un très bon gage de pérennité.

Yannis Brotel avait la partie plus facile cette année. Pas de record à son actif, mais 4 qualifications de plus : 200 4N en 2’23’’52, 400 libre en 4’32’’79, 200 libre en 2’07’’40 et surtout 200 brasse en 2’37’’44. Un bon parcours et un gros programme pour les N2.

Léo Caulier peut être fier de lui, 4 records en 4 courses agrémentés de 3 qualifications. Record sur 50 libre en 26’’21, sur 100 libre en 58’’70 (cap des 59’’ franchi), sur 200 libre en 2’11’’40, sur 50 papillon en 29’’25. Une belle récompense pour avoir su surmonter sa blessure de l’année dernière.

Lilian Curtaud n’aime pas faire du « sur place ». Même si ses ambitions étaient autres et sans doute un peu trop grandes, il ne fit pas dans la dentelle dans sa spécialité : 50 brasse en 33’’43, 100 en 1’13’’05, 200 en 2’38’’55. Aucun répit donc pour les records de monsieur, seul Julien Da Mota pointe toujours devant lui historiquement à 14 ans mais Lilian ne se résigne jamais.

Un record personnel sur 50 papillon (30’’98) avait bien débuté le programme de Charlotte Favier, le 100 papillon (1’09’’99) et le 50 libre (59’’27) lui offrirent sinon record du moins qualification, seul le 200 papillon resta en retrait, une hypoglycémie ayant coupé bras et jambes de la demoiselle.

Ce ne fut pas la Lou Gautier la plus enjouée que nous côtoyâmes ce week-end, seul le 200 brasse trouva grâce à ses yeux mais il fut de toute beauté puisque parcouru en 2’46’’90, record de 4’’ à son actif. Hélas une blessure légère au quadriceps l’handicapa suffisamment pour que le sourire quitta son visage. Lou se qualifia sur les 50,100,200 brasse et 200 4N.

Fantin Macaire fut extrêmement déçu. Battre son record du 50 papillon en 29’’36 n’avait rien de mauvais mais échouer à 11 centièmes du temps de qualification le déstabilisa. Le 200 papillon du samedi matin fut très mauvais et ses espoirs pour l’après-midi étaient proches de zéro. Il consentit néanmoins à tenter un changement de sa manière de nager (moins en puissance plus en rythme, les 7’’ gagnées par rapport au matin et les 3 sur son record (2’32’’39 qualification pour les N2 à la clé) le rassurèrent néanmoins. Hélas la journée du lendemain fut de même nature, record au 100 papillon en 1’05’’34 mais trop élevé de 10 centièmes, record du 200 4N en 2’29’’26 mais pas assez rapide. L’important était malgré tout qu’il ait battu tous ses records.

Florent Macaire
rata la qualification sur 100 m (59’’43 seulement) et ne réussit qu’une course ce week-end mais il le fit magistralement bien puisque réaliser 26’’45 au 50 avec un record à 27’’15 est un beau pari gagné. Repêché sur 100 libre grâce à son temps de l’année dernière (1’00’’44) il pourra néanmoins nager 50 et 100 à St-Etienne.

Tristan Macaire avait une nouvelle fois ciblé le dos. D’entrée le samedi il combla son premier désir, franchir les 1’08’’ au 100. Cette première en 1’07’’84 le mettait sur de bons rails. Au 200 le lendemain il était survolté, il débuta son premier 100 en 1’08’’, il suffisait de ne pas trop craquer sur le 2ème 100 m, il le fit et tint bon afin de s’offrir une qualification en 2’24’’75. Le bonheur était au rendez-vous. Quelle énergie !

Pascal Meyer n’a pas réalisé d’exploit ce week-end là mais il continue son bonhomme de chemin et revient les mains pleines, trois records en 4 courses c’est déjà une belle récolte et un bon bilan : 100 en 59’’47, 200 en 2’07’’26, 400 en 4’31’’20.

Antoine Millet s’offre deux nouveaux records personnels en dos, sur le 100 (1’10’’29) et sur le 200 (2’31’’10), cela ne suffit pas à son appétit mais cela le propulse au 13ème rang des meilleurs nageurs du club de tous les temps à 14 ans sur le 100 et au 9ème sur le 200. L’avenir est devant lui.

Tout comme celui D’Hugo Molé me direz-vous à juste titre puisque celui-ci a de nouveau parfaitement réussi sa compétition. Auteur d’un 1’09’’09 au 100 dos et d’un 2’29’’99 au 200, Hugo se classe maintenant 6ème meilleur dossiste du club à 14 ans de tous les temps sur les 2 épreuves. Attention, Hugo a les dents longues !

Moins qu’Alice Paillard toutefois, car si Hugo s’approche du niveau nationale 2, Alice s’intéresse au niveau supérieur, elle cartonne en se qualifiant sur toutes les finales de son parcours. Les temps sont magiques : 28’’62 au 50, 1’01’’70 au 100, 2’19’’54 au 200. Seule la Marine Misslin qui a émerveillé le début des années 2000 au club nous avait habitués à une telle précocité, Marine a finit finaliste des championnats de France cadets, souhaitons à Alice de continuer sur ses pas.

Les championnats cadets c’est fini pour Pauline Pellerin mais pas le niveau national tant sa vitesse de base est impressionnante, elle se qualifie sur 50 et 100 brasse et se battit un record personnel sur le 100 en 1’18’’42. Nourrie par un désir d’aller de l’avant, Pauline trouve beaucoup de plaisir dans ce retour à la compétition, nous aussi d’ailleurs.

Tout comme Yann, Quentin est arrivé fatigué par l’entrainement, il a fallu trouver des ressources insoupçonnées pour aller vite, le 100 brasse le motivait bien et comme souvent cela donne des résultats inédits. Quentin Piveau notre dossiste-crawleur finit en finale de cette épreuve dans le temps incroyable de 1’09’’07 devenant ainsi le 3ème meilleur brasseur du club à 17 ans, à 17 centièmes seulement d’un certain Clément Brun.

Etonant fut le parcours de Chléa Schiff. Bien partie au 50 brasse puisqu’elle touche la plaque en 38’’20, magnifique sur le 200 brasse puisque celui-ci se termine avec une qualification en 2’56’’32 (record de 3’’), elle eut encore une fois le plus grand mal à aller plus vite le lendemain au 100 brasse. Cela me rappelle certaine de ses devancières (Axelle Dupont-Ferrier ou Céline Nantas), pas simple de gérer sa vitesse finalement mais peu importe, l’essentiel est là, 2 records et une qualif.

Très bon 200 4 nage pour Céline Thooris (2’42’’86) mais 100 papillon moins agréable (1’16’’23). Céline a besoin de retrouver ses marques mais elle n’est pas passée loin de la qualification sur le 200.

Quentin Tournadre avait des raisons d’être heureux. Ayant merveilleusement bien nagé ses deux épreuves il méritait amplement son 200 en 2’04’’83 et son 400 en 4’28’’76. Ces records personnels ne sont pas si loin, la qualité technique et la maturité réunies lui laissent entrevoir de belles choses pour le futur s’il peut continuer à s’investir au mieux.

Pierre Tranchant n’avait qu’une épreuve en vue, le 200 dos, il lui offrit un statu quo, un bon temps (2’34’’98) mais pas un record. Il faudra pour cela mieux stabiliser la tête Pierre, mais pas d’inquiétude on va surveiller ça.

Pas de record non plus pour Maëlle Vair mais il était difficile de continuer sur la voie des départementaux, on pouvait s’attendre après ses 6’’ gagnées d’un coup à ce qu’un pallier se mette en place un petit moment, le temps de construire une nage plus efficiente encore.

Cette fois-ci aucun doute, Eric Vazart était satisfait. Si le 400 en 4’37’’10 l’avait réconforté, le 200 4N en 2’28’’12 et surtout le 200 en 2’07’’96 ont plus que comblé ses attentes. Eric est heureux et nous le sommes donc avec lui.

Bien évidemment tout ne fut pas parfait, c’est quasi-impossible lorsque l’on présente 25 nageurs dans une compétition mais le niveau général a été plus que bon, ces régionaux ont été une belle réussite.