Il serait injuste de ne résumer les nationaux 2 qu’aux seuls exploits de Yann Vazart, Quentin a été impérial en crawl, Rémi a battu tous ses records grand bain, Pascal a réalisé un excellent 400 4N, Lou a battu par deux fois son record du 200 4N et Florent a égalé son record petit bain du 50 libre en grand bain ce qui équivaut à une belle progression, mais comment ne pas saluer d’abord celui qui a dû battre son record du 200 brasse de près de 6’’ pour se qualifier aux nationaux Elite. .
Photos de Lionel (avec tous mes remerciements) !
Lorsque Yann avait décidé en décembre de s’entrainer deux fois par jour à partir de janvier, il savait que les premiers temps allaient être difficiles, la fatigue très importante au moins au départ, il savait aussi que nager en maillot lors des compétitions alors que tous les autres étaient équipés de Shorty demandait beaucoup de volonté et de confiance en soi.
Ce week-end il était reposé, sublimé et rien ne lui a résisté. Lorsque le vendredi 18, il signe un 1’07’’18 en série du 100 brasse, l’on savait qu’il était plus fort que jamais, lorsqu’il a emporté la médaille du 200 4N en 2’12’’49 le lendemain, cette forme était surdimensionnée mais ce n’était rien. Le dimanche fut au-delà encore, record du club battu de 6’’, record Dauphiné-Savoie battu de près de 3’’ (avant que Dylan Servant ne le lui reprenne l’après-midi). Il fallait réaliser 2’23’’90 pour être acteur des nationaux Elite qui allaient cette année qualifier les nageurs français pour les Jeux Olympiques de Rio, Yann a nagé en 2’22’’99. Aujourd’hui la question n’est plus de savoir si Yann a le niveau pour nager parmi l’élite, c’est une évidence, mais bien de savoir, puisqu’il n’a que 19 ans, s’il ne peut pas avoir l’ambition prochaine d’accéder aux finales, 2017 répondra à cette question.
Quentin n’a battu aucun record personnel en dos, inhabituel, 29’’58 au 50, 1’04’’50 au 100, 2’18’33 au 200, un tableau honorable mais très en retrait par rapport à ses temps en nage libre : records personnels sur 100 libre (56’’89) et surtout sur 200 (2’01’’56, soit un temps équivalent petit bain de 1’58’’16). En finale B de cette distance (le 200) il approche le record du club de Davy Teinturier (2’00’’50) et se trouve maintenant plus près de la qualification nationale sur le 200 libre que sur le 200 dos. Quentin est-il en train de muer ? A surveiller de près car il a beaucoup de cordes à son arc.
Lou a encore amélioré son temps sur 200 4N : 2’35’’47 en série, 2’35’’38 en finale mais n’a pu être au mieux sur son 100 papillon (1’11’’88) et son 100 brasse (1’24’’97). Mécanique de régularité, elle a su trouver les ressources pour repousser encore ses limites, toutefois ses progrès en petit bain lui laisse encore une marge de progression importante en grand, celle qui épate tout le monde à l’entrainement est loin encore de son optimum de l’année, il reste maintenant à peaufiner sa préparation afin qu’elle se fasse plus plaisir encore.
Pascal Meyer a été lui-même sur le 200 libre (2’11’’66) et le 400 (4’41’’75), c’est-à-dire puissant et performant mais il a su une nouvelle fois se sur dimensionner en battant son record personnel tous bassins sur le 400 4N (5’14’’34 contre 5’16’’66). Pascal est pétri de qualité, ceci n’est qu’un début.
Rémi avait souffert lors du passage en grand bain début janvier, le repos lui a permis de revenir au top et de battre ses deux records grand bain : sur 100 brasse (1’19’’42 contre 1’21’’25) et sur 400 4N (5’27’’01 contre 5’39’’ antérieurement). Une faiblesse certaine cependant, son 100 papillon beaucoup trop lent le handicape fortement ensuite, il conviendra de revenir au top dans cette nage.
Florent a raté son 200 (2’20’’94), c’est une évidence mais a su dès le lendemain redevenir ce roi du punch à l’énergie atomique qui n’accepte pas de limite tant que la distance le lui permet. Un excellent 27’’74 au 50 libre (record tous bassins égalé) clora de manière ultra-positive son parcours à Montluçon. Florent a besoin d’expérience et de technique, il l’acquiert progressivement, c’est parfait !
La saison d’hiver est donc quasiment close, Yann va être le dernier en lice. Il va pouvoir prolonger son état de grâce encore deux semaines, aller côtoyer Camille Lacourt, Florent Manaudou, Jérémy Stravius, il l’a mérité. Le rêve est devenu réalité, oui mais seulement parce qu’il a cru que c’était possible. Yann est le huitème nageur du club a atteindre ce niveau, le premier garçon depuis 2007 (9 ans après la dernière participation de son tonton Franck). La dernière participante ayant été Maëlys en 2011 et 2012.
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