Organiser le Grand Prix de la ville de Saint-Égrève demande déjà un boulot monstre … qu’en est-il d’une compétition de cette taille ?
La FINA organise des Mondiaux des Maîtres depuis 1986. Pour l’édition 2014, la propagande officielle nous informe que plus de 9000 participants (dont 6000 pour la natation) sont attendus au Canada.
Les moyens mis en œuvre pour cette 15ème édition des championnats du monde se veulent à la hauteur de l’événement. On peut apercevoir en ville des bannières aux couleurs des Mondiaux, comme ici sur le boulevard René-Lévesque Ouest, l’une des principales artères du centre de Montréal.
Pour s’enregistrer et retirer les accréditations, on se rend dans un hôtel du centre-ville, à l’ambiance feutrée et à la moquette épaisse. L’inscription comprend le transfert depuis et vers l’aéroport, la gratuité des transports en commun pendant toute la durée de la compétition (les piscines sont desservies par le métro) ainsi que l’accès à la soirée d’ouverture, avec spectacle au Stade Olympique !
Pour que la compétition puisse avoir lieu, les organisateurs ont dû faire construire sur l’Île Notre-Dame une piscine temporaire, en plus des deux bassins existants sur l’Île Sainte-Hélène. Il y aura donc trois bassins (50 mètres, 10 couloirs) uniquement pour les épreuves de natation, en théorie …
… car dans la pratique on passe par un gros coup de chaud (au propre comme au figuré) le dimanche matin 3 août, veille du début des épreuves, car Franck B s’est vu indiquer qu’il n’y avait pas de possibilité d’échauffement sur place les jours de courses, sauf dans le bassin de compétition de 6 h à 7 h 50, or la plupart de nos épreuves sont prévues en fin d’après-midi … a priori il faut se rabattre sur la liste des piscines publiques communiquée par les organisateurs et parcourir la ville à la recherche d’un bassin où s’échauffer !
Tout ceci semble surprenant pour une compétition de cette envergure, surtout que le site des Mondiaux délivre des informations contradictoires. Le seul moyen d’en avoir le cœur net est d’aller voir sur place. Direction donc le complexe nautique Jean-Drapeau. Situé dans le parc éponyme sur l’île Sainte-Hélène, on y accède par la route, le métro ou la navette fluviale sur le Saint-Laurent. Dès l’arrivée sur l’île, on se retrouve assaillis par une foule immense, jeune et compacte. On pense que l’arrivée de l’USSE a enfin été annoncée au peuple montréalais, mais on découvre rapidement qu’un festival de musique se déroule dans le parc qui jouxte le complexe nautique (on aurait dû se douter de quelque chose, les premières personnes interrogées n’ayant jamais entendu parler de Vincent). On part donc à la recherche des bassins en traversant le parc. Une fois l’entrée (trouvée et) franchie, on tombe avec soulagement devant … un bassin d’échauffement de 50 mètres et 10 couloirs, que l’on teste sans tarder !
La foule présente dans les lignes est bigarrée et cosmopolite. Au mur, toutes les langues sont entendues et on trouve un peu de tout dans les lignes, y compris les nageurs dissymétriques chers à Grams.
L’entraînement « J-1 » de Johny dûment réalisé, on fait le tour des installations. Immédiatement à côté du bassin d’échauffement se trouve l’un des deux bassins réservés aux courses. En cette fin d’après-midi s’y courent les séries du 800 NL dames.
À l’opposé, de l’autre côté du bassin d’échauffement et devant la silhouette caractéristique de la Biosphère, la plate-forme de plongeon, où des épreuves sont en cours.
Le deuxième bassin dévolu aux épreuves de natation est la piscine temporaire de l’île Notre-Dame, à environ 800 mètres de là. Les épreuves hommes et femmes seront courues alternativement dans chacun des deux bassins. En ce qui nous concerne, nous serons dans le bassin principal pour le 100 m du lundi 4 août et le 50 du mercredi 6 puis dans la piscine temporaire pour le 200 du vendredi 8.
Le terrain est reconnu, le dernier entraînement réalisé, les marques prises … l’USSE peut désormais partir à la conquête du (nouveau) Monde !!
Commentaires récents