Championnats de France des Maîtres à Paris – J4

Dernier jour de compétition: les brasseurs confirment qu’ils sont au top !

Dernier jour de compétition. Lever très matinal pour Christelle Ion (et Laurent) la Chambérienne, qui doit nager son 400m NL à 8h30. Michel aussi se lève tôt pour assister à sa course. Honte à nous autres qui sommes restés sous la couette! Nager tôt le matin c’est très dur (surtout avec le changement d’heure), et Christelle n’arrive pas à être dans son rythme. Elle termine son 400m en 6’31″67, à dix secondes de son meilleur.

Le programme est plus clément avec les sprinteurs et le 50m NL messieurs commence en mi-journée. Pour Michel les sensations n’étaient pas très bonnes à l’échauffement et le temps réalisé est moyen: 30″78. Un peu plus tard c’est au tour de Thierry: un petit problème technique au virage et 50 mètres plus tard, le chrono annonce 28″06. Comme sur le 100m, le RP est un peu amélioré mais l’objectif de nager en 27″ reste à réaliser.

Dernière épreuve des championnats: le 100m brasse. Martine s’élance. Sur chacun de ses 100m brasses elle part à la même vitesse, mais l’entraînement aidant elle termine de plus en plus vite. Cette fois-ci le chrono s’arrête à 1’43″91, record personnel amélioré de 2″ et demie.

Un peu plus tard c’est l’épreuve de vérité pour Olivier Russo. Son objectif annoncé, qu’il n’envisage pas de ne pas réaliser: moins de 1’20 » (alors que son record est en 1’23 » et date des interclubs). Objectif qui semblait très ambitieux … avant la performance réalisée sur 50m la veille. Cette fois-ci, pas de mouvement sur le plot avant le départ, un premier 50 m canon (35″93), un second qui ne cède rien. La maîtrise de la nage impressionne, le chrono final aussi: 1’17″49. C’est une superbe réussite. Olivier est têtu. Il n’avait pas espéré beaucoup progresser, il ne l’avait pas envisagé, il l’avait simplement décidé. L’engagement total à l’entraînement dans l’eau et en préparation physique se voient récompensés. Il intègre l’étrange Confrérie des nageurs maîtres qui nagent plus vite que quand ils concouraient en toutes catégories 20 ans plus tôt. Notre Tournesol est leur Fontaine de Jouvence (faut-il vraiment la fermer ?).

C’est ensuite l’acolyte Fred qui nage. Il n’est pas sûr de pouvoir nager en 1’10 », mais le 50m de la veille annonce de toute façon une très bonne performance. Il part sur les mêmes bases qu’à Tours aux Interclubs des Maîtres, mais revient plus vite sur le deuxième 50m et signe 1’11″16, un très bon résultat dans l’absolu et aussi en relatif puisque son record personnel est amélioré de près d’une demie-seconde, les 1’10 » ne sont plus qu’à 20 cm !

Il faut aussi rendre hommage aux entraîneurs, Johny et Lionel qui sont les artisans de ces réussites, et Laurent à Chambéry. L’USSE est vraiment un club où il fait bon être Maître !

Difficile de clore sans dire quelques mots sur l’état de la natation Maître en général. Au risque de se répéter, on ne peut que constater la hausse impressionnante du niveau général des Championnats de France. Une illustration du niveau actuel qui parlera aux brasseurs (et pas seulement): toutes catégories d’âge confondues, ce sont 34 nageurs qui ont nagé le 50 m brasse en moins de 32″. Il ne suffit pas de progresser chronométriquement pour progresser dans les rankings nationaux. De plus en plus de jeunes nageurs TC poursuivent en maîtres, de plus en plus de nageurs « retraités » reprennent la compétition et s’entraînent très régulièrement. Selon Guy Dupont, responsable des maîtres à la FFN, le nombre de compétiteurs maîtres, de l’ordre de 15 000 aujourd’hui, augmente de 800 chaque année.

Deux personnalités ont marqué ces championnats et vu leurs courses accompagnées d’ovations. Jean Leemput, à l’aube de ses 100 ans, qui a amélioré son tout récent record du Monde du 50m dos, et dynamité le record du 100 m dos, n’écoutant guère son entraîneur qui le suivait le long du bassin en lui faisant signe de ralentir …

Et Nicolas Granger (nageur C5 de 47 ans), qui a une nouvelle fois fait sensation sur 100m: 51″46 en NL, 58″51 en dos, 57″87 en 4N, et deux nouveaux records du Monde C5: 56″66 en papillon et 1’04″03 en brasse.

C’est fini !