L’homme n’aime guère faire du sur place, mais ne va-t-on pas trop loin, trop vite. Sans répondre à une question qui me dépasse, la natation en est cette année une métaphore. Après avoir changé de président en mars puis de DTN à 3 reprises depuis, nous sommes maintenant en ce début d’année pris dans un tourbillon qui semble ne pas vouloir s’arrêter, le logiciel Extranat 2.0 n’est pas terminée, toutes les semaines nous nous devons de charger une nouvelle release qui corrige les erreurs de la précédente au point qu’aujourd’hui aucune des compétitions qui se sont déroulées depuis le début de l’année n’est rentrée sur le serveur de la fédération, or voilà pour participer aux championnats, il faut avoir réalisé des temps de qualification dans des compétitions qui se succèdent au rythme des niveaux. Chaque compétition génère maintenant un double travail, engagement des nageurs plus mail pour ajouter des épreuves avec justificatif des temps réalisés. La ligue AURA est née, trois fois plus grosse que notre comité Dauphiné-Savoie avec un nouveau site, une nouvelle manière de procéder, l’adjonction d’un niveau intermédiaire (la zone), de nouveaux championnats coupés en deux, la nationale 3… Oui cela fait beaucoup, d’autant que les contrecoups sur le comité de l’Isère se font ressentir aussi : programme modifié, horaires du comité réduit.
Alors finalement cette compétition à St-Martin le Vinoux a été une bénédiction dont la seule nouveauté fut que seuls deux clubs y participèrent : Le NC ALPES 38 et nous. Une réunion sympathique sans trop de stress sinon celui du matin quand il a fallu vérifier que chacun des 60 nageurs était présents et que 15’ avant le début des épreuves 7 manquaient encore. Il m’arrive parfois de souhaiter que les retardataires dussent un jour prendre ma place afin de comprendre ce que l’on peut ressentir à cet instant.
9 H début des épreuves, tout le monde était là, les relais 10*50 pouvaient débuter.
Les relayeuses dames s’égrènent l’une après l’autre, Julia Turin en tête (32’’81) pour l’équipe 2, Aude Zana (47’’28) lançant l’équipe 3, aucune erreur constatée, la tension diminue doucement. Les relais masculins leur succèdent. Deux fois plus nombreux ils voient les premiers records tomber sous l’impulsion d’un Jojo olympique (29’’28 au départ) ou d’un Aurélien Nantas transcendé (35’’74), Loan Schiff embrayant de belle manière pour l’équipe (5) en 35’’58.
9 H 30 : le 200 dos est au départ chez ces messieurs, le 100 dos pour ces dames. Julia souffre trop dans le dernier 25 m (1’27’’60) mais elle tient, son épaule peu compatissante est une récidiviste, elle surmonte la douleur avec courage et avec le sourire. Aude est satisfaite, elle nage une spécialité qui lui convient mieux que l’année dernière, elle établit donc une première marque pour le futur (1’52’’61). Chez les messieurs, Jojo le jeunot affronte l’expérimenté Alexandre Andrejevic, le 2ème l’emporte d’un centième (2’35’’00 contre 2’35’’01), la lutte a été rude, Alexandre a tenu le choc face à celui qui ne doute de rien (gain de 8’’, 4ème nageur le plus rapide du club à 13 ans). Un peu plus loin la relève se précise, Florian Caulier réalise 3’02’’30, une excellente perf. pour un 2005, ce qui lui permet de taquiner son frère. Hélas pour lui Aurélien se trompe sur le règlement des virages de dos, Jojo promet que cela sera la dernière fois, entre cousins on s’entraide, cette disqualification sera la dernière, c’est certain.
9 H 50 : aux brasseurs de jouer maintenant. Tradition du matin, les dames commencent par le 100, les messieurs par le 200.
Florence Loridon offre 433 pts à son équipe grâce à ses 1’52’’05, Marie Millet va plus vite et améliore son vieux record personnel (1’43’’53). Chez les messieurs la brasse est un point fort, Franck Zana ne rate pas son entrée en matière, un bon 2’48’’54 le récompense de sa régularité à l’entrainement. Les maitres sont à l’honneur sur cette épreuve, même s’ils n’égalent pas leurs records personnels (3’12’’27 pour Olivier Bizzini, 3’34’’01 pour Julien Vermeulen). Le plus jeune participant, Benjamin Pottier nage une fois de plus dans une discipline qu’il adore, les progrès sont au rendez-vous (3’52’’35 record personnel).
10 H 10 : Très inégalitaire est la nage libre puisque les dames concourent sur le 100, les messieurs sur le 400.
Les interclubs sont une affaire de familles, les Sicardy et les Millet font partie des plus fidèles. Après le dos de Florence, c’est la nage libre de Gabrielle qui capte notre attention, notre ancienne vedette n’a plus le temps de nager mais elle le fait encore avec brio : 1’15’’74 bien maitrisés. Cécile est la 2ème Millet à entrer en action, tout comme sa copine Aude elle prend ses marques pour le futur (1’40’’80). Pas besoin de marques en revanche pour Quentin Tournadre, un bon réveil lui suffit, il emporte le 400 en 4’44’’22, un temps en retrait par rapport à l’année dernière mais encore de belle facture. Arnaud Sainte–Marie, malade, espérait mieux lors de ses premiers interclubs avec l’USSE (passer sous les 5’), son temps apporte néanmoins beaucoup de points à l’équipe (5’03’’19 – 722 pts), ce triathlète a été un bel atout. Deux jeunes s’affrontent sur cette distance, Lorenzo Foltran est très impressionnant puisqu’il gère son 400 comme un pro. A 11 ans il réalise 5’37’’13, seuls 3 nageurs ont fait mieux au club à cet âge (Davy Teinturier 5’02’’91, Cédric Gramusset 5’26’’07, Sylvain Gleizes 5’31’’66), des aînés devenus légendaires. Loan Schiff est un très bon triathlète, il effectue son meilleur 400 en 6’00’’07, d’énorme progrès pour l’appliqué Loan qui franchit étape après étape comme un métronome.
(Fin de la première partie, à suivre : papillon, 4 N et relais 4*100 libre).
Merci à Catherine Picart pour la photo.
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