Dimanche matin, dernière réunion de la compétition. Les rois (ou presque …) saint-égrévois du sprint vont s’affronter sur le 50 m NL, avant que nos deux stars du papillon ne brillent une ultime fois sur un aller-retour dans leur nage préférée.
Personne de notre délégation n’ayant daigné s’engager sur le 400 m 4N tôt le matin (dommage, c’est rigolo le 400 m 4N, non ?) c’est Corinne Grimaud qui ouvre la danse avec le sprint en milieu de matinée, 50m NL réalisé en 35″58, comme d’habitude bien nagé mais toujours avec ce manque de peps du moment.
Un peu plus tard, c’est Thierry Grenet qui réalise un 29″08 bien décevant. Analyse de Thierry : « C’est bizarre« . Analyse de Grams : « C’est bizarre, je n’ai pas vu de problème technique« . Analyse d’Olivier Meurant : « C’est bien fait, t’avais qu’à mieux t’échauffer et pas faire une sieste juste avant ta course. On peut pas faire un bon 50 m sans être bien échauffé« .
L’analyse d’Olivier est démentie dans les minutes suivantes, l’autre Olivier s’étant en effet engagé sur le 50 NL « pour faire rire l’assistance » (et s’occuper avant l’heure du retour). Est-ce l’euphorie du relais de la veille ? la nuit très courte qui a suivi ? le régime alimentaire du week-end composé exclusivement de grillades ? la préparation d’avant-course dans les transats à l’ombre des platanes ? toujours est-il qu’Olivier améliore son record personnel tous bassins de 1″77 et passe sous les 30″ en 29″91. L’intéressé, hilare à la lecture du temps, est le premier surpris, Louis est dégoûté et trouve ça immoral. Il a bien raison. Améliorer son RP comme ça LE MATIN SANS S’ÊTRE ÉCHAUFFÉ, on pensait que c’était interdit depuis longtemps (on nous informe que le principal intéressé a fermement démenti, ayant affirmé s’être échauffé « au moins 50 mètres« ). Une prestation en crawl de bon augure pour la saison prochaine, qui pourrait voir Olivier revenir sur le 4 nages pour compléter ses objectifs en spé.
Place aux vrais nageurs avec le 100 m papillon. Vincent Tournier, qui ne recule devant rien, s’est engagé sur la distance. Plongeon … damned il nage en trois temps !!! La technique de nage est bien maîtrisée, la course semble bien gérée, mais Vincent se plaindra de ne plus avoir eu de jambes sur la fin de course. Tu m’étonnes, en nageant en trois temps sur l’aller !!! Le chrono de 1’23″28 ne me semble pas terrible. Jugement sévère mais juste. Compte tenu de ce qu’il fait en crawl, Vincent devrait aller plus vite en papillon. Manque d’expérience sur cette course sûrement.
De l’expérience, les deux nageurs suivants commencent à en avoir. Cédric Gramusset s’aligne sur la dernière épreuve de son programme de Kazan. Première longueur en puissance et nagée en deux temps, retour en un temps, accélération dans le dernier 25 m et les quatre derniers passages de bras sans respiration, Grams l’emporte dans l’excellent chrono de 1’00″50, nouveau record de France ! C’est la deuxième marque nationale du week-end en autant de titres pour Grams, à seulement une seconde et 14 centièmes de son record personnel d’il y a 22 ans !
De quoi mettre la pression sur Olivier Meurant, qui aimerait bien égaler cette marque de 59″36 qui est également le record du club en grand bassin. Il s’élance à son tour, il passe dans les temps du record aux 50 m : 27″79 (contre 27″70 pour Grams en 1993 à Oyonnax, Johny s’en souvient encore !). Accélération sur le retour, Olivier boit une tasse dans le dernier 25 m et touche en 59″77. C’est mieux que l’année dernière à Millau, mais il ne cache pas sa déception. Les records de Grams résistent encore à ses assauts ! Olivier est médaillé d’argent derrière Adrian Visinescu, qui améliore le record de France de la catégorie en 57″92.
On assiste aux deux derniers podiums, et c’est la fin de la compétition ! Puis le retour vers la dure réalité : auto, boulot, dodo. La semaine suivante, on retrouve avec plaisir Johny pour le débriefing, et la quiétude de notre ligne d’eau à la Tournesol …
Un troisième record de France en moins d’une semaine : 16 nageurs dans la ligne d’eau à l’entraînement.
En ces temps de canicule et conformément aux instructions des autorités, on veille à bien hydrater les personnes âgées.
Mais tous reconnaissent les jours suivants avoir du mal à décrocher et être encore un peu resté à Chalon !
Le bilan de ces championnats est excellent. Une super ambiance. Grams revient avec 5 médailles dont deux titres et deux records de France en papillon. Il s’est beaucoup rapproché de son meilleur niveau et Olivier Meurant le convainc qu’il peut encore progresser et peut-être le dépasser (son ancien niveau, pas Meurant !!!) dans les années qui viennent. Ni Grams ni Olivier ne parlent plus d’arrêter la saison prochaine. Olivier a certes été privé de titre cette année avec l’irruption de Loïc Leroy en C3, mais il se console en revenant avec 6 médailles (toutes d’argent !), soit une de plus que l’année précédente grâce au relais (merci qui ?). Olivier Russo et Thierry Grenet sont « montés sur la boîte » avec ce premier relais médaillé et améliorent 7 records personnels en 9 courses individuelles. Michel s’est éclaté et s’est révélé en dos (en grand bassin il marque maintenant plus de points qu’en brasse !). Corinne a passé un « super week-end » et établi en se faisant plaisir une première marque en grand bassin sur 1500 m, et Vincent a enfin renoué avec les championnats de France, améliorant quatre records personnels en grand bassin au passage. On se prend à rêver qu’une vague de motivation submerge les autres nageur/euse(s) du club (suivez mon regard) et qu’une équipe USSE au grand complet s’engage aux championnats de France 2016 qui auront lieu à Canet !
La dernière citation du jour :
« C’est pas mal quand même. Au total et en comptant les différents échauffements, j’ai nagé 7500 cette semaine. Vu que j’ai fait plusieurs nages différentes, pap, brasse et crawl, j’ai compté ce que j’ai nagé dans le canal. Jusqu’au pont et retour ça faisait à peu près 400 mètres, non ? » (Président Michel, à l’heure du bilan de ces championnats de France)
Michel est toujours très concentré avant une course …
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